Ce fameux boudin plein de plumes qui nous rappelle notre enfance. C’est souvent chez nos grands parents puis dans les collectivités (vive les colonies de vacances !) que l’on a pu profiter de ces batailles irrésistibles et endiablées !

Je me suis posé la question de sa disparition. En fait, il a toujours été là et il l’est encore. D’ailleurs c’est pendant ma grossesse que j’ai eu plaisir à le retrouver pour soulager le poids du ventre (oui des jumeaux ça pèse lourd). Il avait juste changé de nom parce qu’il se nomme aussi : traversin, polochon, boudin et bolster en anglais.

 

Les origines nobles du traversin

 

On retrouve ses origines depuis l’antiquité car il figure quasiment sur toutes les représentations du sommeil de l’époque. Pascal Dibie, éthonologue français et auteur d’une Ethnologie de la chambre à coucher (Grasset, 1987), distingue les civilisations à coiffe des civilisations à plume.

Dans les premières, égyptienne, asiatique, on dort avec sa coiffe posée sur un appui-nuque en dur. Dans les secondes, occidentales, on dort les cheveux lâchés, sur des coussins mous. Ce sont les romains qui ont inventé la civilisation du lit. A l’époque, on parle de coussins, et pas encore d’oreillers, le terme n’apparaîtra qu’au XIIe siècle avec les croisades.

Le traversin, appelé ainsi parce qu’il se place en travers du lit, devient l’oreiller idéal des lits seigneuriaux, larges de quatre mètres et pouvant accueillir jusqu’à quatorze personnes ! Au Moyen Age, on ne dort jamais allongé (seuls les morts sont représentés allongés), l’idée du sommeil est inquiétante, on dort assis le dos calé par des coussins posés sur un traversin.

Au fil du temps, l’idée d’une chambre à coucher plus saine s’impose : on aère, on fait son lit et les oreillers par souci d’esthétique sont rangés. Le couvre lit est tiré, modelé par un traversin qui souligne la tête du lit.

Il fait désormais partie des accessoires de literie traditionnels. On imagine mal un lit dans un grand hôtel sans cet élément indispensable. Il complète la tête du lit et permet de redresser harmonieusement les oreillers ou coussins décoratifs.

Le polochon élément de confort moderne

 

Dans sa version contemporaine, le traversin est un complément de confort pour toutes nos activités en position assise dans le lit. Il nous permet de mieux caler notre dos lorsque nous lisons ou regardons notre série préférée. Les adeptes du petit-déjeuner au lit apprécient également beaucoup de s’appuyer sur un traversin pour se redresser.

On peut également trouver au traversin une grande utilité contre les jambes lourdes. Surtout si l’on dort sur le dos ! Il est, en effet, conseillé de dormir les jambes légèrement surélevées pour favoriser la circulation sanguine. Un traversin de petite taille, ou plié en deux s’il est suffisamment souple, peut être facilement placé sous les genoux.

Les tissus, la garniture (plumes ou synthétique) et les tailles se sont beaucoup diversifiés, permettant de choisir un traversin sur mesure: moelleux, doux, souple ou dur.

Création de polochons sur mesure

 

En tant que créatrice de coussins, le polochon est venu à moi naturellement. Après ma grossesse mon polochon est resté sur mon lit, devenant un élément décoratif et confortable au quotidien.

Mes enfants ont ensuite voulu avoir le leur. J’ai crée des mini boudins sur-mesure qu’ils ont toujours sur leur lit : la bataille de polochons n’est jamais loin !

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Ce mini polochon s’est rapidement invité dans le salon car c’est un cale dos idéal sur une chaise ou un fauteuil, il est aussi très joli sur les bords de mon canapé.

Dans ma pratique du yoga, j’utilise aussi mes mini polochons comme support pour mes exercices d’étirement et de relaxation.

Je vous propose de faire un tour dans mon e-shop pour trouver vous aussi votre polochon idéal : à chacun son style, sa taille et son usage !

@photo – Bataille de polochons (carte postale australienne de 1901)